La Chaire a pour mission d’analyser avec la plus grande rigueur académique plusieurs grands défis économiques auxquels le Québec est confronté.
Pour ce faire, la Chaire veut :
- Enrichir les débats politiques et aider les décideurs publics avec des travaux d’une rigueur académique irréprochable;
- Étudier les phénomènes ayant un impact majeur sur notre capacité à augmenter la productivité et la prospérité du Québec;
- Renforcer les compétences de HEC Montréal en politiques économiques;
- Rejoindre, inspirer et intéresser les étudiants et professeurs aux questions de politiques économiques touchant le Québec.
Axes de recherche
SANTÉ ET VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION
Au Québec comme ailleurs, et ce même avant la pandémie, la santé occupe une part importante des ressources publiques. D’une part, prodiguer les soins à une population vieillissante demande davantage de ressources. Mais d’autre part les recherches existantes montrent qu’une part substantielle de la croissance des ressources dévouées à la santé est due aux dimensions de prix et d’efficacité. Il existerait donc plusieurs pistes de solution au problème de la croissance des dépenses de santé qui maintiendraient, voire augmenteraient la satisfaction des besoins de la population dans un contexte de changements démographiques. L’organisation et le financement des soins aux personnes en perte d’autonomie est un exemple où il est possible de faire mieux avec les ressources actuelles et projetées. La Chaire visera ainsi à combler un besoin au Québec en matière de recherche sur la santé sous l’angle économique et pourra exercer un leadership afin de collaborer avec d’autres chercheurs sur cette thématique au Québec et au Canada.
RARETÉ DE MAIN-D’ŒUVRE ET MARCHÉ DU TRAVAIL
En partie causée par les changements démographiques, notamment le vieillissement, la rareté de main-d’œuvre, observée bien avant la pandémie mais exacerbée par ce grand bouleversement, soulève des enjeux de politiques publiques importants, ici comme ailleurs. Une dimension particulièrement importante au Québec est la dimension régionale. La mobilité inter-régionale de la main-d’œuvre est relativement faible au Québec, particulièrement chez les nouveaux arrivants, ce qui accentue les pressions sur le marché du travail. Par ailleurs, il faut aussi noter la capacité de main-d’œuvre sous-utilisée, comme les travailleurs expérimentés, qui est un enjeu stratégique important pour remédier à ces tensions. Or ce phénomène de rareté est encore largement sous-étudié et l’interconnexion entre les politiques de mobilité et de transport, de marché du travail et finalement d’immigration reste peu étudiée, au Québec comme ailleurs, sous une dimension économique. Les travaux dans cet axe viseront à mieux comprendre les déterminants de la rareté de main-d’œuvre et à évaluer les moyens mis en place — et ceux qui pourraient être considérés —afin de contrer ce phénomène et de soutenir la croissance économique.
POLITIQUES SOCIALES, EFFICACITÉ ET REDISTRIBUTION
Dans un contexte de changements économiques importants, des politiques sociales efficaces ciblant, par exemple, le soutien aux familles et aux aînés est d’une grande importance pour contrer les inégalités et soutenir les familles sans pour autant nuire à la croissance économique. Par ailleurs, la taxation peut être un outil redistributif important, mais son efficacité dépendra d’un ensemble de facteurs économiques dont les réactions comportementales des contribuables. Dans un tel contexte, la recherche dans cet axe visera à analyser les politiques sociales sous l’angle de l’efficacité et de la redistribution. L’évaluation de la santé financière des ménages au Québec, en particulier l’épargne, et le rôle joué par les politiques gouvernementales seront au cœur des travaux de cet axe.